La terre est bleue comme une orange

Apres une tres longue periode d'hibernation, ce blog reprend du service!

L'idee orginelle etait de vous faire voyager un peu avec nous et comme nous continuons nos tribulations...pourquoi ne pas redonner un peu de vie a cette petite lettre d'information aussi futile qu'irreguliere (non non c'est pas parce que la desperate housewife que je suis apres avoir couve, s'etre mise a la confection de meringues italiennes, avoir pondu, s'etre occupe de sa progeniture et realise que les elections s'etaient finalement trop bien passees pour qu'on nous rapatrie definitivement de Nairobi...bref non ce n'est pas pour eviter de me passer la corde au cou tellement l'ennui me gagne que je me plante de nouveau devant mon clavier - enfin peut etre un peu si - mais pour vous donner des news d'un quotidien fianelement pas si terrible je le concede..alors qui a dit que j'etais de mauvaise foi?).

Tout comme Facebook - malgre tous ses defauts - cet outil reste un bon moyen de rester en contact...ce vieux blog cree un peu de lien. Old fashion certes, mais c'est le max de geekerie dont je puisse pour l'instant faire preuve. 

Bref, we're back sur le net.

PS: des que je trouve comment passer du qwerty au azerty sur la clavier du mac (neuf), je vous promets des notes sans oubli d'accents.

On se mordait les doigts d'avoir raté la tempête historique du 19 décembre, finalement on a été servi.
La Banque Mondiale a été fermée dix jours - dont un ferie certes... ! On revenait des Alpes en pensant se sevrer du régime savoyard... mais tempête étant synonyme d'une accumulation calorique inversement proportionnelle à la dépense énergétique (canapé-lit-canapé), on en a remis une couche sans une once de culpabilité.

Difficile de mettre un pied dehors aujourd'hui... on a tenté l'aventure du supermarché, à 50 mètres de la maison, bien géré. Un mètre de neige ca vous change une ville...!
Quelques photos dans un album pour vous donner une toute petite idée...

Des mots, toujours des mots... pour une fois ce sera photos - dans l'album créé à cet effet.

Des animaux, beaucoup. Des poilus, des cornus, des joufflus, des gros culs (abus de baies et de saumon - si si les filles, preuves à l'appui, le régime omega 3/fruits, ca donne un cul de grizzly), des moustachus, des qui font la planche...
On est resté poli, on s'est pas imposé pour pas déranger... environment-friendly puisque c'est la tendance, on a fait pipi là où c'était autorisé, mangé des saumons (presque) pêchés par le Dr. F, rangé nos détritus dans le bear canister... à peine laissait-on les trous des piquets de notre tente - orange la tente, parce que notre écolo-attitude ne sacrifie rien à notre hype-attitude.
Sinon, on a marché, beaucoup, pagayé, un peu, campé toujours (= se laver, jamais).
Côté population, il est presque étonnant que les Alaskiens aient voté pour Sarah Palin, rétrospectivement on se dit qu'ils auraient pu choisir bien pire. On peut classer ces gens délicieux en deux catégories, le bucheron/chasseur autiste qui se nourrit de racines et de chèvres, qu'il arrache à mains nues de la gueule des loups ou le consanguin obèse (pourquoi aller chercher sa femme dans le village d'à côté - il fait trop froid pour marcher - quand on a sa soeur ou sa cousine sous le meme toit).

Pour faire court, faune à profusion dans un cadre naturel sans équivalent. Magie du McKinley dégagé au réveil, révérence des orques, salut des loups et déhanché des grizzlys. Incomparable, vraiment.

Mes amis Caro & Gauthier ouvrent enfin leur resto pour le plus grand plaisir des gastronomes.
Voilà des années qu'on teste pour vous leur cuisine de Paris à Bankok en passant par le Maroc...allez-y les yeux fermés.

Les Grandes Bouches
78 rue de Levis, Paris 17
01 43 80 40 36
Du lundi au samedi
www.lesgrandesbouches.com

Petites îles britanniques au sud des Bahamas où le programme est vite ficelé, farniente, lecture et naturellement plongée - requins à chaque sortie -...quant au panorama, aperçu en photos.

Tel le senior québécois moyen, il ne nous semblait pas envisageable de supporter notre premier rude hiver depuis des années sans aller recharger nos batteries au soleil. Et avec notre maîtrise parfaita de la langua de Borges, l’Amérique centrale était un choix naturel ... direction Costa Rica. Ce petit pays coincé entre Nicaragua et Panama, sans armée – ça existe – est une bande de terre léchée d’un côté par le Pacifique et de l’autre par la mer des Caraïbes. C’est en outre une des plus grandes réserves de biodiversité de notre petite planète. Bref un terrain de jeu idéal pour faire un pied de nez au -15° de Washington.

Pour commencer, un trek de 4 jours dans l’extrême sud du pays – une fois encore, les plus beaux endroits sont accessibles via de vieilles carcasses rouillées n’accueillant qu’un nombre limité de happy few  - avec en vedette singes hurleurs, spider monkeys, tapirs, pécaris, aras, et quantité d’espèces d’oiseaux. Rendez-vous raté avec un puma qui a trouvé de bon ton de venir roder à côté du refuge pendant que, levés aux aurores, nous étions partis à sa recherche. Une virée mémorable malgré les dizaines de tiques à arracher tous les jours et le menu quotidien de viande séchée et barres de céréales…même le Dr . F a supporté le volet gastronomique de l’expédition ce qui est une preuve irréfutable des nombreux attraits du coin…sinon j’en entendrai encore parler.

Ensuite, remontée à San José, la capitale pour rejoindre nos comparses Marion, Antoine et leur demi-portion Oscar et partir à l’assaut du reste du pays au volant de ce qui devait probablement être le seul véhicule, non 4x4, à sillonner les routes pourries du pays.  

Après 3 jours de déluge sur la côte Caraïbe – qui vaut pourtant le détour -, on se décide à traverser le pays d’Est en Ouest pour rejoindre la côte Pacifique et retrouver le soleil. Une traversée initiatique qui nous aura appris qu’Oscarito est vraiment très sage et qu’on ne laissera plus jamais ses parents manger du hamburgesa con la katchoup avant de faire un trajet en voiture. On a surtout bénéficié d’un bel un aperçu de l’intérieur du pays. Une fois arrivé sur la bonne côte, soleil au rendez-vous et repos bien mérité. Le tout chez une polonaise adepte du macrobio et pas très au fait des quantités nécessaires pour nourrir deux rugbymans en vacances...la piscine à notre seul usage compense !

Spot pour surfeurs en mal de vague, volcans et sources chaudes…le Costa Rica avait bien d’autres atouts qu’on aura peut être l’occasion de découvrir une fois prochaine.